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Pédocriminalité : annulation tardive de la promotion d’un prêtre condamné en 2017

Le père Joseph Renaud, 76 ans, a été condamné en 2017 à deux ans de prison dont quatre mois ferme pour détention d’images pédopornographiques. L’évêque d’Angers a finalement renoncé à la promouvoir afin de ne pas «ajouter au trouble des fidèles».
Le prêtre, aujourd’hui âgé de 76 ans, a été condamné en 2017 pour détention d’images pédopornographiques qu’il avait téléchargées sur l’ordinateur de la paroisse de Saint-Martin-des-Champs à Angers. (Frank Perry/AFP)
publié aujourd'hui à 12h45

L’évêque d’Angers, Mgr Emmanuel Delmas, a décidé de revenir sur la récente promotion d’un prêtre, condamné en 2017 à une peine de prison ferme pour détention d’images pédopornographiques, afin d’éviter «d’ajouter au trouble des fidèles», a-t-on appris ce vendredi 15 août auprès du diocèse. «Conscients que les charges confiées notamment - notaire et délégué à la protection sociale du clergé - pouvaient susciter une incompréhension, et étaient susceptibles d’ajouter au trouble des fidèles, Mgr Emmanuel Delmas et le père Joseph Renaud ont décidé d’un commun accord d’y renoncer», à compter du 12 août, a indiqué le diocèse d’Angers à l’AFP, confirmant une information de Mediapart.

Le prêtre, aujourd’hui âgé de 76 ans, a été condamné en 2017 à deux ans de prison dont quatre mois ferme pour détention d’images pédopornographiques qu’il avait téléchargées sur l’ordinateur de la paroisse de Saint-Martin-des-Champs à Angers. Il exerce aujourd’hui «différentes charges qui lui ont été confiées après l’exécution de sa peine» mais «aucune de ces charges n’implique d’être en contact avec des mineurs», souligne le diocèse d’Angers.

Une autre affaire à Toulouse

Dans une affaire récente et semblable, à Toulouse, la promotion début juin par l’archevêque d’un prêtre condamné pour viol sur mineur a provoqué des remous dans l’Église de France où des voix se sont élevées pour dire leur «stupeur» et leur «indignation». L’archevêque de Toulouse, Guy de Kerimel, a nommé au poste de chancelier le prêtre Dominique Spin, condamné en 2006 à cinq ans de prison dont un avec sursis pour le viol d’un lycéen de 16 ans en 1993. Il a affirmé avoir «pris le parti de la miséricorde» pour nommer ce prêtre, à qui il n’a «rien à reprocher», dans une «fonction administrative».