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Violences sexuelles

Pédocriminalité dans l’Eglise catholique: les victimes remettent en cause les critères d’indemnisation

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Pédocriminalité dans l'Eglisedossier
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Sur les 330 000 victimes potentielles de violences sexuelles mises en lumière par le rapport Sauvé, peu se sont manifestées auprès des commissions de réparation créées à l’automne. Certaines déplorent l’existence d’un barème selon la gravité des faits.
François Devaux, fondateur de l'association la Parole libérée et victime d'actes pédophiles d'un prêtre. Au tribunal de Lyon le 30 janvier 2020. (Jeff Pachoud/AFP)
publié le 1er juin 2022 à 19h37

Ce n’est pas encore une révolte. Mais la déception et la colère s’installent déjà dans les collectifs de victimes de violences sexuelles dans l’Eglise catholique. Elles mettent en cause le fonctionnement des deux commissions annoncées à l’automne par l’institution pour la réparation et l’indemnisation, à la suite de la publication du rapport Sauvé qui estimait à 330 000 le nombre de victimes potentielles. «C’est lent, regrette amèrement François Devaux, l’un des fondateurs de la Parole libérée, l’association lyonnaise aujourd’hui dissoute qui fut pionnière dans ce combat. Cela se conjugue avec un problème de confiance.»

Selon les chiffres rendus publics, mercredi matin, par Marie Derain de Vaucresson, présidente de l’Instance nationale de reconnaissance et de réparation (Inirr) qui traite des dossiers relevant des diocèses, 736 personnes ont pris contact avec sa commission depuis son lancement. De son côté, l’ancien magistrat Antoine Garapon, à la tête de la Commission réparation et reconnaissance (CRR) qui s’occupe des dossiers concernant les congrégations religieuses, précisait, il y a quelques semaines,