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Violences sexuelles

Pédocriminalité dans l’Eglise : le Vatican entame un examen de conscience

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Pédocriminalité dans l'Eglisedossier
Un rapport inédit publié ce mardi à l’issue d’un audit approfondi des pratiques de l’Eglise en matière de gestion des violences sexuelles préconise notamment d’accélérer les procédures de révocation des mis en cause. Une démarche innovante au regard de la culture d’omerta qui a longtemps régné au sein de l’institution.
Le cardinal Sean O'Malley (au centre) présente son rapport sur la pédocriminalité dans l'Eglise, au Vatican le 29 octobre 2024. (Guglielmo Mangiapane/REUTERS)
publié le 29 octobre 2024 à 19h11

Rarement, l’Eglise catholique consent à faire son examen de conscience. Pourtant, c’est à cette entreprise qu’elle s’est attelée en publiant, ce mardi 29 octobre, un volumineux rapport sur sa gestion des affaires de pédocriminalité qui l’ont plongée dans une crise profonde depuis une vingtaine d’années. Un audit, mené par la Commission pontificale pour la protection des mineurs, un organe consultatif au Vatican qui passe au crible ce qui a été mis en place par les diocèses à travers le monde. Le résultat est en demi-teinte, notamment pour ce qui est des procédures internes qui manquent de transparence et qui délivrent au compte-gouttes les informations aux victimes. Selon le rapport, cette opacité constitue, pour celles-ci, une «retraumatisation», en clair un traumatisme qui s’ajoute aux violences sexuelles subies. Le rapport demande ainsi que les victimes soient tenues au courant de ce qu’est devenu leur agresseur.

Cet audit est une demande du pape François, formulée en 2022, souhaitant un état des lieux général et, selon ses mots, «fiable sur ce qui se passe et qui doit changer». Si cet exercice a eu lieu, cela tient à l’originalité de la commission au sein de la curie romaine