Dans sa résidence de Sainte-Marthe, au Vatican, le pape François a reçu mardi après-midi un collectif d’une vingtaine de victimes françaises, agressées et violées dans les écoles d’Issé (Loire-Atlantique) et de Loctudy (Finistère), à la fin des années 60 et au début des années 70, par leur instituteur, le religieux Gabriel Girard, membre de la congrégation des Frères de Saint-Gabriel. Prévue initialement lundi matin, l’audience privée avait été annulée à cause de l’état de santé du pape, qui souffre d’une infection pulmonaire et doit se rendre, en fin de semaine, à l’ouverture de la COP 28 à Dubaï.
«Le pape était fatigué et avait peu de souffle mais il a tenu à nous voir. Cela s’est passé dans sa résidence privée, ce qui a donné à la rencontre un caractère moins protocolaire et plus intime. Il a écouté très attentivement les témoignages de trois victimes qui parlaient en notre nom à tous», raconte à Libération Jean-Pierre Fourny, le leader du collectif. C’est la première fois que le pape François reçoit un groupe de victimes françaises. «Il nous a demandé pardon au nom de l’Eglise», poursuit Fourny. Ces mots du pape ont été prononcés en français, langue qu’il comprend mais qu’il ne parle que peu.
François avait lui-même téléphoné lundi soir à Yvan Passebon, le provincial des Frères de Saint-Gabriel qui accompagne le groupe à Rome, pour lui annoncer le nouveau rendez-vous. Arrivé seul en s’appuyant sur un déambulateur, le pape a rejoint le groupe dans un sa