Menu
Libération
Violences sexuelles

Pédocriminalité dans un monastère orthodoxe : une victime en grève de la faim

Article réservé aux abonnés
Les frères Bepoldin, qui accusent deux moines, aujourd’hui morts, de viols et agressions sexuelles, enragent de l’absence de geste réparateur de la part de l’Eglise orthodoxe. L’un d’entre eux, Boris, a entamé le 22 mai une grève de la faim.
Le monastère orthodoxe de Saint-Nicolas à Joncels (Hérault), où les faits ont eu lieu, ici en janvier 2019. (Idriss Bigou-Gilles/Hans Lucas)
publié le 30 mai 2025 à 20h55

Il sait l’inquiétude de ses proches, leur angoisse de le voir s’esquinter la santé. Il sait aussi avoir poussé une «porte lourde», sans savoir où elle va le mener. Boris Bepoldin, 58 ans, a entamé une grève de la faim le 22 mai contre le refus de l’Eglise orthodoxe de lui accorder, tout comme à ses frères, un geste de réparation pour des actes de pédocriminalité subis enfants dans un monastère, que Libération avait révélés.

Sa colère immense qu’il trimballe depuis des années, est devenue ces dernières semaines «insupportable». «Comment, après tous ces mois à attendre un geste de réparation, l’institution peut-elle nous fermer la porte au nez ?» interroge-t-il. Dans un courrier daté du 2 mai, le chef de l’église grecque orthodoxe, le métropolite Dimitrios, les a informés (avec Libération en copie) qu’il ne recevrait pas un centime, la médiation avec le monastère n’ayant pas abouti. «Il s’avère que dans le cadre civil et conformément au régime légal des congrégations […], la métropole de France [juridiction géographique orthodoxe, ndlr] n’a jamais disposé d’aucun pouvoir légal, administratif ou économique sur le monastère de la Dalmerie.»<