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Aide à mourir

Projet de loi sur la fin de vie : les responsables religieux divisés, les cathos montent au créneau

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Fin de viedossier
Les principaux responsables religieux ont des appréciations très divergentes du projet de loi sur la fin de vie dont Emmanuel Macron a fixé les contours dimanche. Les catholiques dénoncent des «ambiguïtés», tandis que le grand rabbin de France défend les propositions.
De gauche à droite au premier plan : le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, le grand rabbin de France, Haim Korsia, le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort, et le président de la Fédération protestante de France, Christian Krieger, à l'Elysée le 13 novembre 2023. (Eliot Blondet/ABACA)
publié le 11 mars 2024 à 20h45

Unis dans leur hostilité à l’euthanasie et au suicide assisté, les principaux responsables des cultes en France ont clairement des appréciations très divergentes du projet de loi sur la fin de vie qui devrait être présenté au parlement fin mai. «Nous ne sommes pas entrés dans l’ère de l’euthanasie», estime ainsi le grand rabbin de France, Haïm Korsia, interrogé par Libération à la suite de la publication dimanche de l’interview d’Emmanuel Macron, qui fixe les contours de la future loi. Le projet, selon Korsia, «n’ouvre pas un nouveau droit». Pour le grand rabbin de France, les propositions demeurent dans la logique de la loi Claeys-Leonetti et viennent combler des manques soulevés par «des cas rarissimes, exceptionnels». «Ce qui est proposé là est une aide à ne pas souffrir», analyse-t-il.

De son côté, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, pourfend d’ores et déjà vigoureusement le projet. Ne pas mentionner l’euthanasie et le suicide assisté est, selon lui, seulement «rhétoriqu