Unis dans leur hostilité à l’euthanasie et au suicide assisté, les principaux responsables des cultes en France ont clairement des appréciations très divergentes du projet de loi sur la fin de vie qui devrait être présenté au parlement fin mai. «Nous ne sommes pas entrés dans l’ère de l’euthanasie», estime ainsi le grand rabbin de France, Haïm Korsia, interrogé par Libération à la suite de la publication dimanche de l’interview d’Emmanuel Macron, qui fixe les contours de la future loi. Le projet, selon Korsia, «n’ouvre pas un nouveau droit». Pour le grand rabbin de France, les propositions demeurent dans la logique de la loi Claeys-Leonetti et viennent combler des manques soulevés par «des cas rarissimes, exceptionnels». «Ce qui est proposé là est une aide à ne pas souffrir», analyse-t-il.
De son côté, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, pourfend d’ores et déjà vigoureusement le projet. Ne pas mentionner l’euthanasie et le suicide assisté est, selon lui, seulement «rhétoriqu