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Analyse

Promotion d’un prêtre condamné pour viol : l’affaire Kerimel-Spina révèle les fractures du catholicisme français

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La crise déclenchée par la décision de l’archevêque de Toulouse de nommer à un poste à responsabilité un homme condamné pour viol révèle autant la persistance de vieilles pratiques cléricales que le poids pris par les questions de violences au sein de l’opinion catholique.
L’archevêque de Toulouse Guy de Kerimel le 8 juin. (Pat Batard/Hans Lucas. AFP)
publié aujourd'hui à 11h57

C’était aussi la canicule, cet été, dans le catholicisme français. Celui-ci traverse l’une de ses plus graves crises depuis la remise, en octobre 2021, du rapport Sauvé qui avait révélé l’ampleur de la pédocriminalité dans l’institution ecclésiale. Ce qui est en cause, à l’été 2025, c’est la nomination à un poste à responsabilité d’un prêtre, Dominique Spina, condamné, en 2006, à cinq ans de prison pour un viol d’un lycéen de 16 ans en 1993. Une affaire liée à celle de Bétharram, selon la victime. Ces derniers temps, ce sont plus encore les justifications que l’archevêque de Toulouse, Guy de Kerimel, a apportées à cette nomination au poste de chancelier du diocèse qui font débat. In extremis, ce dernier a quand même consenti, le week-end du 15 août, à revenir sur ce choix calami