Le mystère de la démission express de Michel Aupetit, désormais ex-archevêque de Paris, s’épaissit. Les explications du pape François après le départ brutal du prélat le 2 décembre étaient attendues de pied ferme. Son voyage à Chypre et en Grèce, où le pontife romain a tenu des paroles fortes sur l’immigration, en fournissait l’occasion. Ou plus exactement son retour, ce lundi, en avion d’Athènes à Rome. La conférence de presse aéroportée est, de fait, devenue un must de ce pontificat. Quelques-unes ont même marqué l’histoire ; celle, par exemple, du 28 juillet 2013, lors du vol de retour des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) au Brésil au cours de laquelle le pape avait lancé, au sujet des homosexuels, son fameux : «Qui suis-je pour juger ?»
Dans la série François en avion, le dernier épisode, celui du retour de Grèce, manquait manifestement de rigueur dans le scénario. Fatigue du pape au terme d’un voyage éprouvant pour un homme de presque 85 ans, lourdement opéré en juillet ? Enfumage tactique d’un jésuite doué d’un rare sens politique lui permettant souvent de se tirer de mauvais pas ? Le pape s’est d’