Libération
Pierbattista Pizzaballa à Rome, le 6 mai. Pierbattista Pizzaballa à Rome, le 6 mai. (Eloisa Lopez/Reuters)

Profils

Deux Italiens, un Français et un Américain : quatre papabili favoris pour succéder à François

Article réservé aux abonnés
Les cardinaux vont désigner, à partir de ce mercredi, leur nouveau souverain pontife. L’assemblée devra choisir entre un conservatisme, rampant dans l’Eglise, ou les avancées sociales commencées par François.
publié le 6 mai 2025 à 19h57

Quel crâne ira se glisser sous la calotte blanche pour succéder à Jorge Mario Bergoglio, alias François ? A partir de ce mercredi après-midi, les 133 cardinaux électeurs se réunissent à Rome, dans la chapelle Sixtine, pour choisir le nouveau pape. Quel nom émergera de ce huis-clos strict ? Libé présente les quatre figures qui émergent de la liste des favoris au pontificat.

Pierbattista Pizzaballa

Le papabile de Jérusalem

Auréolé d’une prouesse diplomatique pendant la guerre à Gaza, l’Italien de 60 ans est soutenu par l’aile conservatrice. Il apporterait au Saint-Siège une sobriété efficace et une mentalité de cadre.

Pierbattista Pizzaballa a 25 ans et il est prêtre depuis un an seulement quand il débarque à Jérusalem. La première intifada n’est pas finie, et la guerre du Golfe ne fait que commencer : c’est un environnement violent et étranger qui déboussole ce rejeton de la campagne lombarde. Il idéalise encore aujourd’hui son enfance et «la vie rurale simple… d’un monde maintenant disparu» où, selon lui, «on est chrétien avant d’être né». Pourtant, l’Italien n’est jamais reparti de la ville trois fois sainte, où l’identité chrétienne est palpable, historique et géographique, mais aussi constamment menacée.

Il passe les neuf premières années de son séjour à Jérusalem au sein du monde insulaire des franciscains. Puis, en 1995, il intègre l’Université hébraïque de Jérusalem. Peu à peu, il se spécialise dans la théologie et la culture juive, s’intègre, apprend à parler l’hébreu moderne aussi bien qu’il parle italien. Aujourd’hui, il confie même s’y sentir plus à l’aise. Mais l’Israël qu’il connaît et affectionne n’est pas n’importe lequel : c’est celui de l’œcuménisme et des chercheurs. Celui, aussi,

Dans la même rubrique