Par tradition, le Vatican est de plutôt du genre «grande muette». Le coup de colère du pape François et de la curie romaine à l’égard de la France, exprimé ce week-end par les canaux officiels de la diplomatie vaticane, a laissé pantois. Une «note verbale» de la secrétairerie d’Etat (l’équivalent au Vatican du Quai d’Orsay et de l’hôtel Matignon réunis), transmise à l’ambassade de France auprès du Saint-Siège et, fait exceptionnel, rendue publique, s’en prend très violemment à une décision de la justice française.
Ce qui est contesté ? La condamnation par le tribunal civil de Lorient, le 3 avril, d’un personnage central des pontificats de Benoît XVI et de François, le cardinal canadien Marc Ouellet, qui aura 80 ans en juin et qui fut longtemps, à la curie romaine, le grand «patron» de milliers d’évêques à travers le monde. Il doit participer solidairement au versement de près de 200 000 euros de dommages et intérêts à une ex-bonne sœur française. Ce très haut prélat romain a procédé, sous mandat du pape, dit-il, à l’éviction de sœur Marie Ferréol, à l’état civil Sabine Baudin de la Valette, de sa congrégation au terme de trente-quatre ans de bons et loyaux services.
Crème des cathos tradi
Deux éléments corsent cette affaire déjà croquignolette. D’une part, la nonne appartient