C’est la première fois qu’une femme atteint ce prestigieux poste. L’évêque de Londres, Sarah Mullally, a été nommée ce vendredi 3 octobre archevêque de Canterbury, devenant ainsi la plus haute responsable religieuse de l’Eglise d’Angleterre et cheffe spirituelle des anglicans, a annoncé le gouvernement britannique.
Agée de 63 ans, elle remplace Justin Welby, contraint à la démission en novembre 2024 après avoir été mis en cause pour sa gestion d’un scandale d’agressions physiques et sexuelles commises contre 130 garçons et jeunes hommes par un avocat lié à l’institution. Depuis le départ en janvier de Justin Welby, c’est l’archevêque d’York, Stephen Cottrell, qui assurait l’intérim.
«Je suis profondément honorée»
Originaire de Woking, dans le Surrey, Sarah Mullally a commencé sa carrière comme infirmière, jusqu’à être nommée «infirmière en chef de l’Angleterre» (un poste de conseiller sur les questions infirmières auprès du gouvernement) entre 1999 et 2004. En 2015, elle a été, avec Rachel Treweek, l’une des deux premières femmes ordonnées évêques par Justin Welby. Mère de deux enfants, elle est vue comme une modernisatrice, ouverte sur les questions de mariage et de sexualité au sein de l’église anglicane. Elle soutient notamment les bénédictions de couples du même sexe au sein de l’église.
«Je suis profondément honorée d’avoir été appelée à servir en tant que 106e archevêque de Canterbury», a-t-elle déclaré dans une vidéo publiée sur X. L’archevêque de Canterbury officie notamment lors des grands événements royaux, comme les couronnements, mariages et obsèques. Sa nomination, par un collège d’électeurs membres et non membres du clergé anglican, a été approuvée par le roi Charles III, gouverneur suprême de l’Eglise d’Angleterre.
L’Eglise d’Angleterre, née au XVIe siècle d’une scission avec l’Eglise catholique en raison d’un désaccord entre le roi d’Angleterre et le pape, compte une vingtaine de millions de fidèles baptisés, mais évalue à un peu moins d’un million le nombre de pratiquants réguliers, selon des statistiques portant sur l’année 2022.
Elle se veut à mi-chemin entre catholicisme et protestantisme. A la différence de l’Eglise catholique romaine, elle ordonne des femmes et permet aux prêtres de se marier.
Mise à jour à 12 h 50 avec davantage d’informations sur son parcours.