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Edito

Secret professionnel et violences sexuelles : pas d’exception pour les curés

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Après les révélations du rapport Sauvé, il est nécessaire d’une part de respecter la libération de la parole et d’autre part de maintenir l’étanchéité nécessaire entre vie publique et confessions religieuses.

Devant la cathédrale d'Amiens comme ailleurs, la communauté catholique voit un de ses fondamentaux ébranlés. (Pascal Deloche/Photononstop)
ParPaul Quinio
Directeur délégué de la rédaction
Publié le 11/10/2021 à 21h10

Le secret de la confession est «plus fort que les lois de la République». Six jours après avoir prononcé cette phrase, Eric de Moulins-Beaufort est convoqué ce mardi par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Cultes, pour s’expliquer sur cette sortie de route intervenue, au lendemain de la remise du rapport Sauvé révélant qu’au moins 216 000 enfants ont été victimes de violences sexuelles au sein de l’église depuis les années 50. Convocation ou invitation ? Le président de la conférence des évêques de France préfère parler d’une «invitation». Ne lui en déplaise, on préférera ici rester sur cette idée de convocation, dans l’espoir que le ministre remette bien au cœur du village les lois de la République et non celles du droit canon. Il faut en effet espérer que Gérald Darmanin s’alignera sur la position prise par la commission Sauvé d’imposer la levée systématique du secret de la confession dans le cas des vio