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Libération
Revue de presse

«Un pape irréprochable», «c’était François», «adieu» : les unes des journaux du monde

Au lendemain de la mort du souverain pontife, passage en revue de la presse internationale.
Unes des journaux italiens ce mardi 22 avril, à Rome. (Martin Lelievre/AFP)
publié le 22 avril 2025 à 12h06

Son visage souriant, sa soutane blanche ou encore sa tiare pontificale sont ce mardi sur toutes les unes de journaux. Sur la première page de Libération, le pape s’affiche dans une photo en noir et blanc, de dos, avec le titre «Perdimus Papam». Le nom de cet homme désireux de dédier son pontificat aux pauvres et aux périphéries se lit également dans toutes les langues : «Francisco» en Espagne, «Francesco» en Italie et «Francis» dans le monde anglo-saxon. Au lendemain de la mort du souverain pontife à 88 ans, survenue lundi 21 avril au Vatican à 7 h 35 après un AVC, la presse du monde entier rend hommage au souverain pontife. Les journaux dressent le portrait d’un pape «révolutionnaire» pour certains, ou «pape des pauvres» pour d’autres. Tour d’horizon.

«Le pape du peuple»

Première étape en France. Le quotidien catholique la Croix met en avant un «pape qui voulait réformer l’Eglise», et qui aura contribué à la «bousculer de l’intérieur, s’attaquant à la réforme, longtemps attendue, de la curie romaine, mais aussi à celle des finances du Vatican, et à la prise de conscience de la crise des abus sexuels». Le Figaro titre, lui, d’un simple mot, «Adieu», avec une photo de François sourire aux lèvres. Le quotidien de droite qualifie le pape, le premier non européen depuis le VIIIe siècle, de «progressiste» et de «classique qui ne dédaignait pas les élans iconoclastes».

De son côté, le Parisien évoque «le pape du peuple : François, 1936-2025». Le souverain pontife s’affiche de profil, souriant, croix autour du cou et calotte blanche sur la tête. Le journal l’Humanité salue son combat «contre la pauvreté, les guerres et le réchauffement climatique», mais n’élude pas un pontificat marqué par une «profonde opposition à l’IVG».

Le visage de François se décline aussi sur les unes de tous les journaux régionaux. «Le pape des pauvres» pour Ouest-France ; «François, un pape bien ancré dans son époque» pour l’Est républicain ; ou encore «Le pape du monde» selon la Provence.

«Le monde pleure le pape François»

Au-delà des frontières de l’Hexagone, les kiosques du monde entier sont eux aussi envahis par le visage de François. Dans le pays des papes, en Italie, le quotidien Corriere della Sera salue «l’apôtre de la paix» et titre «Il papa degli ultimi», soit «le pape des derniers». Même chose du côté de la Repubblica. Avec toujours cette même image de l’Argentin souriant, la main levée.

En Espagne, pays qui a décrété trois jours de deuil national, le quotidien el País affiche en première page le visage du pape François et souligne «la fin d’un pontificat social et réformateur». Le journal el Mundo rend pour sa part hommage au pontife «qui a bouleversé l’Eglise et a voulu donner la parole aux exclus».

Toujours en Europe, le quotidien anglais The Times rend hommage à «un outsider avec la mission de changer l’Eglise catholique», tandis que The Guardian salue un pape «révolutionnaire». «Une dernière bénédiction de Pâques et son travail était terminé», titre le Daily Telegraph. Aussi, pour le quotidien allemand Die Welt, «le monde pleure le pape François».

De l’autre côté de l’Atlantique, les journaux consacrent également leur une à la mort du souverain pontife. Le New York Times titre sur ce «pape révolutionnaire qui a remodelé l’Eglise» ; le Washington Post évoque des catholiques qui «pleurent la perte de la voix des dépossédés» et le journal brésilien O Globo s’attarde sur «un pionnier qui a réformé l’Eglise et laissé une leçon de tolérance et d’amour pour ceux qui sont dans le besoin».

En Argentine, François dans tous les kiosques

En Argentine, pays de naissance de Jorge Mario Bergoglio, futur pape François, le journal Clarín titre sur ce «pape qui a revitalisé l’Eglise» et qui «a laissé sa marque et un héritage». Et d’ajouter : «Il n’est jamais revenu au pays, mais par ses actions et ses gestes, il a influencé la réalité nationale.»

La Capital, plus ancien journal argentin encore en circulation, écrit sobrement «Adieu, François» avec une photo du pontife colombe posée sur la main. La même image a également été choisie par les journaux argentins Rio Negro et la Nación, qui saluent respectivement un «pape du bout du monde» et «un pape irréprochable».