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Violences sexuelles dans le diocèse du Mans : l’incompréhensible indulgence de l’évêque Yves Le Saux

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En tant que supérieur de Benoît Moulay, prêtre accusé de harcèlement ou violences sexuelles par plusieurs femmes, Yves Le Saux, figure de la communauté de l’Emmanuel, semble avoir écarté les nombreux signalements qu’il lui avait été transmis. Jusqu’à son intervention lors de la procédure canonique.
Yves Le Saux, ex-evêque du Mans. (Pascal Deloche/Godong. Picture Alliance)
publié le 2 mai 2024 à 18h10

C’est un pur produit de l’influente communauté de l’Emmanuel. L’évêque Yves Le Saux a fait preuve d’une mansuétude qui interroge à l’égard de Benoît Moulay, ex-prêtre du Mans (Sarthe) et de Rennes (Ille-et-Vilaine), sanctionné par l’Eglise catholique pour des violences sexuelles commises sur deux femmes majeures et déchu en juillet 2023 de son état clérical. Une affaire emblématique du difficile #MeToo catholique sur laquelle Libération a enquêté. Est-ce seulement une mauvaise appréciation de la situation ? Des négligences ? Ou une solidarité entre membres de l’Emmanuel ? Le prélat a, de fait, tardé à prendre des mesures, laissant de potentielles victimes à la merci de Moulay.

Entre 2002 et 2008, Yves Le Saux est le responsable des prêtres et des séminaristes de l’Emmanuel. A ce titre, il était déjà le référent de Benoît Moulay au sein de la communauté. Dès le milieu des années 2000, les premiers témoignages lui seraient parvenus. Ce qu’il dément, dans une réponse écrite à Libération. «Comme prêtre accompagnateur de l’Emmanuel, de 2002 à 2008, je n’ai pas eu connaiss