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Analyse

Violences sexuelles dans l’Eglise catholique : un dispositif minimaliste et décevant pour les victimes majeures

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La Conférence des évêques de France a acté, ce vendredi 4 avril, la création de «cellules d’écoute» diocèse par diocèse, mais refusant d’aller plus loin que des procédures de réparation financière «au cas par cas».
Lors d'une messe à la basilique Notre-Dame-du-Rosaire, à Lourdes le 2 avril 2025. ( Angeline Desdevises/Hans Lucas. AFP)
publié le 4 avril 2025 à 19h00

Au terme de plus d’un an de discussions, la Conférence des évêques de France (CEF) a acté, ce vendredi 4 avril, un processus d’accompagnement des victimes majeures, très en dessous de ce qui avait été créé, il y a trois ans et demi, pour les mineurs. Concrètement, il n’y aura pas de dispositif national ni de commission indépendante. «Nous avons décidé la mise en place, à l’échelle des diocèses ou des provinces, de cellules d’écoute […] capables de recevoir des personnes ayant été victimes à l’âge adulte, ayant à se plaindre du comportement d’un prêtre en matière de violences sexuelles», a précisé à Lourdes (Hautes-Pyrénées) Eric de Moulins-Beaufort, le président de la CEF, qui achève son mandat fin juin. La priorité de l’épiscopat est d’orienter les personnes majeures vers la justice étatique ou vers la justice canonique, c’est-à-dire interne à l’Eglise catholique.

Dans les cas où les agresseurs seraient décédés ou lorsqu’il y aurait prescription, ou même si les «faits n’étaient pas indubitables», c’est-à-dire difficiles à établir, la solution serait le recours à des médiateurs de justice. Interrogé sur ce point lors de la conféren