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Visite du pape à Marseille : Jean-Marc Aveline, un cardinal en pleine ascension

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L’archevêque de Marseille, grand ordonnateur de la visite de François, est surnommé «Jean XXIV» par la cathosphère, aussi prompte à saluer ses potentialités papales qu’à ironiser sur ses ambitions.
Le cardinal Jean-Marc Aveline, à Marseille, le 16 avril 2021. (Theo Giacometti/Hans Lucas)
publié le 22 septembre 2023 à 7h02

Dans la cathosphère, quelques langues bien acérées lui ont déjà trouvé un sobriquet : Jean XXIV. Un nom de pape pour l’homme qui a réussi à faire venir, vendredi et samedi, François à Marseille. Il faut dire que le cardinal Jean-Marc Aveline, l’archevêque de la ville, 65 ans en décembre prochain, évoque, par sa rondeur et sa bonhomie, Jean XXIII, l’un des grands pontifes romains du XXe siècle, un diplomate élu pape en 1958, mort quatre ans plus tard après avoir lancé le concile Vatican II, vaste entreprise de modernisation de l’institution catholique.

En soi, la comparaison pourrait être flatteuse. Elle contient, en fait, une part d’ironie. En effet, pour certains, tel Gino Hoel, expert en faune épiscopale, l’un des rédacteurs du Trombinoscope publié par Golias, un hebdomadaire catholique contestataire, le cardinal marseillais serait en campagne. Pour devenir pape. Né à Sidi Bel Abbès en Algérie dans une modeste famille, le minot de Marseille fier d’avoir grandi dans les quartiers Nord est l’une des «jeunes» stars de l’Eglise catholique, promis à de brillantes perspectives. Jean-Marc Aveline est, ces jours-ci, le grand gagnant politique du déplacement papal à Marseille, qui lui donne la stature internationale qui lui manquait.

«Nous avons un cardinal français qui peut être pape un jour