L’affaire, emblématique, a donné lieu à un sérieux bras de fer entre l’Etat et la Collectivité de Corse. Les yeux brillants, le sourire qui s’élargit, Gilles Simeoni, dans son bureau de président du conseil exécutif de l’île, savoure sa victoire acquise de haute lutte. Dimanche soir, le pape François, après avoir passé une douzaine d’heures à Ajaccio, repartira vers l’Italie à bord d’un avion d’Air Corsica, la compagnie insulaire. Tout un symbole ! Traditionnellement, lors des voyages pontificaux, l’appareil qui ramène le pape chez lui est affrété par la compagnie nationale qui a dû, cette fois-ci, s’incliner. «Vous imaginez la fierté des 800 salariés d’Air Corsica, s’enthousiasme Gilles Simeoni. Ils voulaient tous faire partie de l’équipage.»
Le président, joyeux comme un enfant, l’avoue, il «n’arrive plus à travailler». Son enthousiasme et sa fierté sont au diapason de celles de la Corse. Ce dimanche, le voyage pastoral – selon l’appellation officielle, qui le distingue d’une visite d’Etat – de François est qualifié par chacun «d’historique».
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