Hajer M., 28 ans, se souvient «très bien» des émeutes. Il y a quatre mois, son quartier, le Mas-du-Taureau, à Vaulx-en-Velin (à l’est de Lyon), s’est mué en l’un des points les plus chauds des violences urbaines après la mort de Nahel, le 27 juin, tué par un policier à Nanterre. Plusieurs dizaines de jeunes ont, quatre nuits durant, affronté les forces de l’ordre. Chez Hajer, le bruit des feux d’artifice empêchait ses trois enfants en bas âge de dormir. Des relents de gaz lacrymo sont même montés jusqu’à son appartement au 7e étage, dont elle avait dû ouvrir les fenêtres à cause de la chaleur de l’été. «Certains parents manquent à leurs devoirs. Mais d’autres font ce qu’ils peuvent», jauge-t-elle.
Info Libé
Le 26 octobre, Elisabeth Borne a présenté une série de mesures en réponse aux émeutes urbaines de cet été. Le gouvernement pointe du doigt la «responsabilité» des parents des quartiers et leur «démission devant les dérives de leurs enfants». Les parents des mineurs délinquants pourront désormais être condamnés à des travaux d’intérêt général (TIG) ou à des «stages de responsabilité parentale» (chiffrés entre 200 et 250 euros à leur charge).
«C’est injuste»
«C’est 50-50 pour moi. Il y a une responsabilité des parents mais il y a aussi une responsabilité de l’Etat», estime Kad