«Et hop, ça repart, et ça fait du bien !» Derrière les rideaux clos de sa brasserie, le 421, Cédric s’active avant l’arrivée des premiers clients. Il sort des garnitures, prépare les bouteilles de vin. Les tables bien espacées, sont déjà mises. L’espace bar a été transformé en salle pour permettre une trentaine de couverts sur le midi. Il ne reste plus qu’à ouvrir quelques rideaux pour éclairer un peu la pièce. «Lundi pour la réouverture, c’était timide, mardi ça a commencé à se remplir, hier j’étais complet et aujourd’hui le téléphone n’arrête pas de sonner.»
Depuis une semaine, son restaurant qui se trouve dans une rue calme d’Alençon a reçu l’autorisation de la préfecture de l’Orne de rouvrir pour les salariés du BTP. Un peu comme les relais routiers sauf que les restaurateurs en question doivent signer des conventions avec des entreprises de la construction pour accueillir leurs employés. Ils ne sont qu’une poignée dans le département. «Franchement, tout le monde aurait pu le faire, il suffisait de faire la demande, s’étonne Cédric. Après les ouvriers, pour moi, c’était déjà le cœur de ma clientèle donc c’est normal.»
«Moralement, c’était dur jusqu’ici»
Voilà justement un patron qui vient signer le document pour permettre à ses salariés de venir casser la croûte assis à table, dans une salle faite pour ça. «Ils sont contents de manger au chaud