Menu
Libération
Décryptage

Regroupement familial, APL, délit de séjour irrégulier... ces mesures du projet de loi immigration qui vont compliquer la vie des étrangers

Article réservé aux abonnés
Loi immigrationdossier
Après l’accord adopté en commission mixte paritaire sous la pression de LR, analyse de quatre mesures très à droite.
Manifestation contre la loi immigration à l'appel de la Cimade, à Paris, lundi. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 19 décembre 2023 à 18h34

«La majorité présidentielle [cède] sur toutes les lignes rouges… et [dépasse] désormais les lignes bleu marine.» Les mots de Boris Vallaud, député socialiste des Landes, décrivent le désarroi de la gauche et des acteurs de terrain face aux mesures introduites dans le projet de loi immigration par la commission mixte paritaire. Les discussions entre les élus LR et ceux de la majorité ont abouti ce mardi 19 décembre autour notamment de quatre dispositions. Des mesures très ancrées à droite qui, si le texte est voté par le Parlement, vont affecter durablement le quotidien des étrangers sur le territoire. Libération donne la parole à quatre spécialistes pour en comprendre les conséquences.

Restriction du regroupement familial

La proposition. L’accès au regroupement familial est restreint, avec l’allongement de dix-huit à vingt-quatre mois du délai avant lequel un étranger en situation régulière peut faire venir sa famille dans l’Hexagone. Cette possibilité est aussi conditionnée à des ressources financières régulières pour la personne vivant en France. Enfin, les proches devront apprendre le français et passer un examen avant de venir.

Hélène Soupios-David, directrice de plaidoyer à France Terre d’asile : «La restriction sur les ressources financières pose une contrainte qui n’a pas lieu d’être.