A trois jours d’une journée de grève et de manifestations à l’appel de tous les syndicats pour une fois unis, jeudi, la France gronde contre la réforme des retraites présentée le 10 janvier par Elisabeth Borne. Le report de l’âge légal de départ à 64 ans, et la réalité d’une retraite à taux plein deux à trois ans plus tard pour beaucoup de Français ? Tout le monde en parle. En famille, dans les transports, au bureau. Et pas qu’en bien. Il y a l’inquiétude de ne pas pouvoir profiter très longtemps de sa retraite «avant l’Ephad ou le cimetière», comme nous l’a dit, grinçant, cet employé de banque de 48 ans croisé dans un train de banlieue. Il y a la peur, pour les seniors, de se retrouver au chômage et de ne pas retrouver d’emploi bien avant la retraite. Et il y a aussi la triste perspective, pour ceux qui ont une carrière au smic, d’une maigre pension, car les «1 200 euros minimum» <
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Retraites : «Cette réforme, c’est la goutte d’eau»
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A trois jours d’une journée de grève à l’appel de tous les syndicats, jeudi, la France gronde contre la réforme des retraites présentée par Elisabeth Borne. (Denis Allard/Libération)
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux, Sarah Finger, correspondante à Montpellier, Mathilde Frénois, correspondante à Nice, Nathalie Raulin, Pauline Moullot, Maïté Darnault, correspondante à Lyon et Jean-Christophe Féraud
publié le 15 janvier 2023 à 20h39
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