«Avec les Jeux olympiques, les autorités veulent cacher la misère. Elles ne veulent pas que nous, les personnes à la rue, soyons vus par les touristes, raconte autour d’un café Ahmed (1), 54 ans, logé dans un foyer à Porte de la Chapelle et rencontré dans le XIIe arrondissement de Paris. C’est pour cela que l’on m’autorise à rester au foyer après la trêve hivernale».
Le quotidien des personnes sans-abri a été bouleversé par l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. La nouvelle logistique des associations leur venant en aide les affecte directement. «Les maraudes ne passent plus ici», témoignent deux hommes sans-abri installés au pied d’un hôtel du XIIe arrondissement. Les distributions de nourriture sont également déplacées chaque jour à cause des périmètres de sécurité mis en place depuis mi-juillet notamment aux abords de la Seine.
«Nettoyage social»
A la veille de la cérémonie d’ouverture, qui se tient ce vendredi 26 juillet, la maraude de Médecins du monde dédiée à la santé des personnes à la rue a dû être repensée. L’emplacement de leurs locaux en zone rouge, où les véhicule