L’espérance de vie est un indicateur bien connu, celle de vie sans incapacité l’est moins alors qu’elle est très parlante pour représenter ce qu’on appelle le «bien vieillir». Elle est au cœur d’une étude publiée ce vendredi 22 décembre par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Elle montre qu’à 65 ans, les femmes en France peuvent espérer vivre 11,8 ans sans incapacité, c’est-à-dire sans être limitées dans les activités de la vie quotidienne, et les hommes 10,2 ans.
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Des chiffres en recul de près d’un an, tant chez les hommes que chez les femmes, entre 2021 et 2022, année de référence de la dernière étude. La Drees, la direction des études et des statistiques des ministères sociaux, précise toutefois qu’il est «plus pertinent de dégager des tendances d’évolution sur plusieurs années, ce qui permet d’être moins influencé par les fluctuations parfois brutales d’une année sur l’autre», indiquant par là qu’il vaut mieux attendre de voir si cette tendance se poursuit dans les années à venir.
En France, «l’espérance de vie à la naissance s’allonge régulièrement, même si elle a été affectée par l’épidémie de Covid-19 et qu’elle n’a pas encore retrouvé sa valeur de 2019, avant l’épidémie. Mais ces années supplémentaires de vie ne sont pas toutes nécessairement vécues en bonne santé», souligne la Drees.
Sur le temps long, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a progressé depuis 2008 d’un an et 9 mois pour les femmes, et d’un an et six mois pour les hommes, détaille la Drees. En 2021, année la plus récente pour laquelle ces données sont disponibles pour tous les pays européens, la France se situait au quatrième rang de l’Union européenne à 27 pour l’espérance de vie sans incapacité des hommes à 65 ans, avec un niveau au-dessus de la moyenne européenne (+1 an et 10 mois). Pour les femmes, la France se situe au troisième rang, là aussi au-dessus de la moyenne européenne (+2 ans et 8 mois).