Vendredi matin, devant l’école maternelle et primaire Grand Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), qui accueille 180 élèves. Sur le trottoir, la directrice se bat avec du ruban adhésif. Elle placarde une affiche sortie de l’imprimante quelques minutes plus tôt. «Fermeture de l’école à partir du mardi 5 avril. Plus d’informations quant à la continuité pédagogique, l’accueil des enfants du personnel soignant, des enfants handicapés, vendredi 2 avril.»
«On est moins surpris que l’an dernier, relativise-t-elle. Depuis la rentrée, on a collecté les adresses mails des parents. Pour l’accueil des enfants en situation de handicap ou les enfants de soignants, on ne sait pas à l’avance quels sont les besoins. On va s’adapter.» Ici, le taux d’incidence est l’un des plus bas de France. Le service de réanimation du centre hospitalier vient d’accueillir deux malades du Covid, décentralisés d’Ile-de-France.
Sur le trottoir de l’école, parents pressés et enfants chahuteurs se mêlent. «Cimer Macron pour les vacances en plus !» lance un gaillard de CM2 en retrouvant ses copains. Louise est venue déposer sa fille : «Je suis femme de chambre dans un hôtel. Ma mère qui vit en Ile-de-France devait venir garder ma fille pendant les vacances. Va-t-elle pouvoir venir ? Trois semaines au lieu de deux ? Et on va peut-être m’annoncer aujourd’hui q