«Comment se fait-il qu’on soit obligé d’écrire cela ?» Mardi 10 septembre, les membres de la commission médicale d’établissement (CME) de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris se sont figés en découvrant le projet de «charte éthique de comportement au sein des blocs opératoires et sur les plateaux techniques interventionnels» soumis à leur approbation. C’est que ce code de bonne conduite destiné à être signé par tous les opérateurs, «quel que soit leur niveau hiérarchique», sort quelque peu du politiquement correct. S’il invite chaque professionnel à «garder une attitude professionnelle et calme quel que soit le niveau de stress» et une «conduite exemplaire, respectueuse et bienveillante», le document ne se contente pas de généralités bon enfant. Il énumère très précisément les attitudes à proscrire au bloc.
Face aux membres de la CME, le professeur Marc Samama, chef du pôle anesthésie-réanimation du groupe hospitalier Paris Centre (Cochin, Broca, Hôtel Dieu), les passe en revue. Sont répréhensibles : les propos ou comportements «agressifs, menaçants ou méprisants», «sexistes» et «discriminatoires» mais aussi «violents physiquement, notamment au travers de coups et blessures», ou encore «violents sexuellement, c’est-à-dire sans consentement des personnes concernées». A ce stade,