Après dix ans de valse-hésitation, l’Assemblée nationale va-t-elle se résoudre à briser le tabou de la liberté d’installation des médecins ? L’arrivée dans l’hémicycle ce mercredi 2 avril de la proposition de loi transpartisane sur la lutte contre les déserts médicaux, portée par le député PS Guillaume Garot, relance les paris. Car cette fois, les jeux sont loin d’être faits tant le soutien au texte est massif : 255 députés l’ont cosigné. Mardi, le Premier ministre François Bayrou s’est lui aussi montré ouvert devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese) : «Il faut (...) sortir de l’enlisement et de l’impasse. Il faut probablement une régulation, comme l’ont décidé, conscients de la difficulté, nombre de professions de santé», faisant allusion aux dentistes, pharmaciens et kinésithérapeutes.
Concocté depuis deux ans par un groupe d’une centaine d’élus issus de tous les groupes politiques, hors le RN et les ciottistes, la proposition de loi se veut une réponse «puissante et efficace» au fléau qui frappe