C’est la voyelle de l’espoir pour une région médicalement sous dotée. Ce jeudi 12 octobre, le Centre hospitalier régional d’Orléans s’enrichit officiellement du U, pour «universitaire», promis par Jean Castex trois mois avant de quitter Matignon à un front transpartisan d’élus locaux chauffés à blanc. La Première ministre, Elisabeth Borne, fait le déplacement pour signer la convention «historique». De création de CHU, il n’a pas été question dans l’Hexagone depuis 1975. Les seuls territoires à avoir depuis décroché le sésame (Martinique, Guadeloupe et Réunion) l’ont dû à leur éloignement.
Difficile toutefois pour l’exécutif de surfer sur la «haute valeur symbolique» de l’évènement. La faute à un retard à l’allumage de neuf mois. Initialement prévue le 27 janvier, l’inauguration du CHU avait été repoussée sine die par la Première ministre : pas question pour elle de risquer que les huées des manifestants hostiles à sa réforme des retraites ne viennent gâcher la fête. Depuis lors, son agenda ne lui a pas laissé le loisir d’y revenir. L’appel national à la grève lancé par les syndicats de médecins libéraux à compter du 13 octobre la contraint aujourd’hui à accélérer la manœuvre. Histoire de pouvoir faire valoir sans parasitage l’effort consenti pour lutter contre les déserts médicaux.
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