Anglais, histoire-géographie, français… Un tableau de matières est collé en plein milieu du mur de la chambre de Melissa. Ce jeudi 12 septembre, l’adolescente de 16 ans, sweat noir, assise sur son lit, s’apprête à recevoir un cours de mathématiques. Elle a reçu une greffe de moelle osseuse il y a quelques semaines seulement et séjourne depuis en chambre stérile, au sein du service d’hématologie pour adolescents et jeunes adultes de l’hôpital Saint-Louis, dans le Xe arrondissement de Paris.
Melissa aime aller à l’école «pour voir [ses] copines», discuter avec elles et leur donner des conseils. C’est d’ailleurs pour cela que plus tard, elle aimerait être psychologue. Pas question, donc, de lâcher les cours. Même si elle a mal à la tête, ou que la fatigue se fait sentir.
«Le médical prime»
De l’autre côté de la porte, Hélène (1), 69 ans et bénévole pour l’Ecole à l’hôpital depuis dix ans, attrape un masque du bout de ses doigts désinfectés. Elle enfile une charlotte sur ses boucles brunes et une blouse par-dessus sa chemise fleurie. Chaque cours est individuel, afin de s’adapter au programme et aux besoins de tous les patients. Une trentaine de minutes plus tôt, Hélène n’était pas certaine que celui de Melissa serait maintenu. «Evidemment, le médical prime. Quand un jeune ne va pas bien, on annule, et on revient une autre fois», explique cette ancienne prof de maths.
Depuis une décennie, elle donne des cours bénévolement aux patients de l’unité appelée «Coquelicot 3», au sein de