«Autour de moi, il y a deux catégories : ceux qui font comme si la variole du singe n’existait pas et ceux qui veulent absolument se faire vacciner», confie Samuel depuis la salle d’attente du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Louis, à Paris. «Au début, je n’étais pas vraiment préoccupé par la variole du singe», glisse le jeune homme (22 ans). Les témoignages de personnes contaminées qu’il lit sur les réseaux sociaux le poussent progressivement à faire «plus attention que d’habitude» dans le cadre de ses rapports sexuels, le virus se transmettant majoritairement par le contact prolongé avec les lésions, les muqueuses ou les gouttelettes de la personne contaminée. Après avoir essayé, sans succès, d’avoir un rendez-vous en se déclarant cas contact, il a sauté sur l’occasion quand l’équipe de Saint-Louis lui a proposé de se faire vacciner préventivement dans le cadre de sa consultation dédiée au traitement préventif contre le VIH (Prep). La prise de ce médicament antirétroviral permet aux personnes séronégatives d’éviter de contracter le VIH. Mais à l’image d’autres patients présents ce jour-là dans la salle d’attente de l’hôpital, pas question pour le jeune homosexuel de parler de sa vaccination à ses parents, chez qui il vit : «ce serait compliqué d’aborder le sujet».
Surveillance épidémique
A l’hôpital Saint-Louis, les patients «engagés dans une démarche de prévention» vaccinés contre la variole du singe
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A l'hôpital Saint-Louis, à Paris. «La vaccination contre la variole du singe ne repose que sur la bonne volonté des soignants encore présents dans les hôpitaux», selon la médecin Caroline Lascoux-Combe. (IMAGE POINT FR / LPN/BSIP via AFP)
par Elena Do
publié le 22 juillet 2022 à 20h29
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