Gilet bleu de l’Agence régionale de santé (ARS) sur le dos, dans la zone industrielle de Kawéni, Ali sort une petite mallette, quelques flacons et un chalumeau. Il se désinfecte les mains, brûle le bout d’un robinet qui donne sur la rue et l’air autour pour éviter toute contamination bactériologique, puis prélève l’équivalent de quelques verres d’eau. Les flacons sont placés dans une glacière. Une partie sera transmise à un laboratoire, qui regardera les bactéries présentes, ou non, dans l’eau. Le reste ira à l’ARS qui fera des tests similaires.
Depuis quelques semaines, quatre équipes de préleveurs tournent en permanence sur Mayotte et répètent en boucle l’opération. Objectif : s’assurer que malgré la crise de l’eau qui touche l’archipel, entraînant de nombreuses coupures, l’eau qui coule du robinet est potable et n’engendre pas de maladies. La Mahoraise des eaux (SMAE), en charge de la distribution, doit déjà en contrôler la qualité. L’ARS repasse derrière, au cas où. «Nous, on est un peu les gardiens des gardiens, illustre Anil Akbaraly, chef du service santé environnement de l’ARS. En temps normal, on tourne à 15 à 20 prélèvements par semaine. Aujourd’hui, on est plutôt à 40 à 50, avant tout sur les risques bactériologiques.»
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Chaque semaine, les résultats des prélèvements sont commun