Jeudi, le calme règne dans la salle de régulation des urgences de l’hôpital de Mulhouse, dans le Haut-Rhin. Les appels pour suspicion de Covid-19 sont désormais plus rares. Un sur dix tout au plus. Pourtant, le docteur Marc Noizet n’entend toujours que le vacarme. C’était il y a un an. Dans son point presse télévisé, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, vient de révéler que suite à un rassemblement évangélique, un virus inconnu a commencé à circuler activement dans la ville. «Dès qu’il a eu terminé, nous avons été submergés d’appels. On n’a réussi à les écluser que vers 3 heures du matin», se souvient le chef du service des urgences de Mulhouse, épicentre de la première vague épidémique.
Debout à ses côtés, le président de la Fédération hospitalière de France écoute. Ce n’est pas un hasard si Frédéric Valletoux a choisi de démarrer à Mulhouse son petit «tour de France» des hôpitaux dont il entend tirer des propositions fortes pour nourrir les débats de la présidentielle de 2022. Ici, personne n’a oublié le choc du printemps 2020, les réanimations saturées, les transferts incessants de patients, le rythme infernal, le secours salvateur des militaires. Pas plus que le discours prononcé par Emmanuel Macron sur le parking de l’établissement