C’est un journal de crise écrit a posteriori. Un manuscrit de près de 600 pages qui ne sera jamais publié. En confiant ce document au Monde, Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé et à ce jour seule responsable politique mise en examen dans le cadre d’une enquête pour «mise en danger de la vie d’autrui» par la Cour de justice de la République, tente de livrer sa vérité sur son action pendant ces semaines décisives où l’Etat français a freiné des quatre fers pour reconnaître la pandémie. Agnès Buzyn, réaliste, explique que la santé est un domaine qui échappe totalement aux politiques comme à leurs conseillers, et que le changement de paradigme provoqué par le virus leur était d’autant plus inaccessible. Mais au fil de son plaidoyer, comme dans ses confidences partagées dans un très long article documenté du Point en juillet 2022, les informations qu’elle distille sont autant de grenades dégoupillées roulant sur les parquets de l’Elysée.
Outre ses ennuis judiciaires, Agnès Buzyn a un problème d’image à gérer. Dr Cassandre et Mrs Hyde. Intriguée pa