Une victoire en demi-teinte pour les partisans de la légalisation de l’aide à mourir. Ce jeudi, en dépit du feu roulant de critiques émanant des bancs des Républicains (LR) et du Rassemblement national, l’Assemblée nationale a adopté en séance publique par 88 voix contre 50 l’article du projet de loi sur la fin de vie qui définit et instaure l’aide à mourir. Mais non sans avoir au préalable modifié le texte sur un point clé : la possibilité pour un tiers d’administrer la substance létale au patient éligible à l’aide à mourir a disparu.
Conséquences potentiellement traumatiques
Après s’être fait retoquer des centaines d’amendements, visant à supprimer ce chapitre de la loi ou le vider de tout contenu opérationnel, les orateurs du groupe LR en ont placé un dans le mille. Sur proposition de la députée Christelle Petex, ils suggèrent de restreindre aux seuls soignants la possibilité de donner la mort, de sorte à garantir une «supervision médicale adéquate» et préserver les proches de conséquences potentiellement traumatiques. De quoi répondre aux préoccupations qui s’expriment jusque dans les rangs de la majorité présidentielle. «L’administr