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Alcool, jeunesse et fêtes: des pratiques socialement bien trempées

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Une étude de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives s’est intéressée à la fête et aux différents enjeux de différenciation sociale que peut représenter la consommation d’alcool. Dès le plus jeune âge, sortir et boire de l’alcool s’accompagne d’une réflexion sur la position sociale de l’individu concerné.
L’alcool demeure le produit psychoactif le plus consommé́ en France et depuis longtemps : 42,8 millions de consommateurs actuels, entraînant 41 000 décès par an, pour un coût social estimé à 118 milliards d’euros. (Laurent Le Crabe/Hans Lucas via AFP)
publié le 4 mai 2022 à 15h29

Dis-moi ce que tu bois, je te dirai d’où tu viens ? Bouteille de calva sifflée en chantant face à la mer ou merlot glouglou au coin de la table. S’aniser au soleil à l’air pur sur la calanque ou bien magnum de champagne brandi sous la lumière noire d’un club parisien… Dans sa dernière enquête publiée fin avril, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) a décortiqué les usages d’alcool chez les jeunes consommateurs lors des moments propices à l’alcoolisation, tels que les soirées ou les fêtes.

Baptisée «enquête sur les attitudes, représentations, aspirations et motivations lors de l’initiation aux substances psychoactives» (Aramis), cette nouvelle étude vient compléter une première édition menée entre 2014 et 2017. A l’époque, la méconnaissance des risques sanitaires et l’ambiguïté récurrente entre les messages de prévention et la publicité autour de l’alcool avaient été mis en lumière. Cette fois, les chercheurs se sont aussi intéressés à l’organisation et le déroulé du moment festif. Pèle mêle, l’approvisionnement en alcool, les personnes invitées ou encore la «ramasse» du lendemain. Autant d’instants «traversés par des enjeux de différenciation sociale et de genre».

Selon l’