Dis-moi ce que tu bois, je te dirai d’où tu viens ? Bouteille de calva sifflée en chantant face à la mer ou merlot glouglou au coin de la table. S’aniser au soleil à l’air pur sur la calanque ou bien magnum de champagne brandi sous la lumière noire d’un club parisien… Dans sa dernière enquête publiée fin avril, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) a décortiqué les usages d’alcool chez les jeunes consommateurs lors des moments propices à l’alcoolisation, tels que les soirées ou les fêtes.
Roman participatif
Baptisée «enquête sur les attitudes, représentations, aspirations et motivations lors de l’initiation aux substances psychoactives» (Aramis), cette nouvelle étude vient compléter une première édition menée entre 2014 et 2017. A l’époque, la méconnaissance des risques sanitaires et l’ambiguïté récurrente entre les messages de prévention et la publicité autour de l’alcool avaient été mis en lumière. Cette fois, les chercheurs se sont aussi intéressés à l’organisation et le déroulé du moment festif. Pèle mêle, l’approvisionnement en alcool, les personnes invitées ou encore la «ramasse» du lendemain. Autant d’instants «traversés par des enjeux de différenciation sociale et de genre».
Selon l’