Une mise en demeure. Ce vendredi 10 novembre, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a mis sous pression tous les acteurs de la filière du médicament, réunis avenue de Ségur, aux côtés de la Direction générale de la santé et de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). C’est qu’à l’approche des traditionnelles épidémies hivernales, le locataire de l’avenue de Ségur n’entend plus laisser certains médicaments d’intérêt thérapeutique majeur, à commencer par l’amoxicilline, antibiotique le plus couramment prescrit, disparaître dans «un triangle des Bermudes».
Car même actuellement produit en quantité suffisante pour couvrir l’intégralité des besoins des patients français, ce médicament générique n’est pas, loin d’en faut, disponible dans toutes les pharmacies. L’ANSM a mis à jour un paradoxe : si les pharmacies ont en moyenne suffisamment de boîtes de ce médicament pour couvrir les besoins de leurs clients sur cinq à sept jours, «près de 60 % d’entre elles ont moins de trois jours de stocks et elles ne peuvent se réapprovisionner auprès des grossistes-répartiteurs, ces derniers ayant eux-mêmes des difficultés d’accès au produit». L’Agence pointe un «problème d’hétérogénéité de la répartition des boîtes sur le territoire». Un euphémisme, puisque selon nos informa