Sur le sabotage qui a touché son centre de vaccination franc-comtois, l’infirmier Bruno Palandre parle de «stupidité totale». Le 18 juillet à Audincourt (Doubs), une coupure d’électricité longue de quarante-cinq minutes a mis en péril les 3 500 doses Pfizer endormies dans ses réfrigérateurs (finalement sauvées). Bruno Palandre ne sait pas quoi penser de l’adolescent de 16 ans interpellé et suspecté d’en être l’auteur, il «préfère attendre tous les éléments», ne pas crier la guerre aux antivax, mais oui, «l’ânerie est déplorable» et s’inscrit finalement dans un mouvement de fond, «plus hostile qu’auparavant», envers les centres de vaccinations, dit-il.
Celui qu’il dirige carbure à plein régime depuis la dernière allocution présidentielle du 12 juillet. Il y a un mois, son équipe n’injectait plus que 1 500 doses en moyenne par semaine. Elle est désormais à plus du double. Une réjouissance qui ne peut cacher l’atmosphère pesante, voire virulente, générée par certains patients lors de leur venue au centre. «Les personnes qui passaient notre porte avec enthousiasme, dans un état d’espr