D’ici le 1er janvier 2024, les 20 000 pharmacies françaises devraient pouvoir dispenser des antibiotiques sans ordonnance (notamment de l’amoxicilline) après un test rapide d’orientation du diagnostic (Trod), dans les cas d’angines ou de cystites. Objectif : accélérer la prise en charge des patients et soulager les médecins, notamment dans les zones considérées comme des déserts médicaux. «On est toujours positifs quand on peut améliorer la qualité du service de santé de nos concitoyens», salue Yorick Berger, pharmacien titulaire dans le XIIIe arrondissement de Paris et secrétaire général de la Fédération des syndicats de pharmaciens de France. «Grâce à la forte présence des officines sur le territoire français, le patient pourra avoir une réponse immédiate, ce qui n’empêche pas de réaliser a posteriori un suivi chez le médecin», appuie-t-il.
La mesure vise également à lutter contre l’antibiorésistance (le phénomène par lequel une bactérie devient résistante aux antibiotiques), alors que la France est le quatrième pays européen le plus consommateur de ces traitements, selon un rapport de Santé publique France. Ainsi, d’après les chiffres de l’assurance maladie, seulement 2 millions des 6 millions de prescriptions d’antibiotiques contre les angines seraient justifiées. L’essor des téléconsultations, pendant lesquelles les Trod ne peuvent pas être réalisés, pourrait être un des facteurs expliquant les prescriptions injustifiées.
Interrogation sur la rémunération
Ces évolutions, discutées dans le ca