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Le Libé des historien·nes

Etats-Unis : un pays sous antidépresseurs ?

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Outre-Atlantique, l’industrie pharmaceutique, profitant de la levée du tabou autour de la santé mentale, a étendu son emprise.
A Philadelphie, aux Etats-Unis en mai. Plus de 37 millions d'Américains consomment des opioïdes chaque année. (Spencer Platt/Getty Images. AFP)
publié le 9 octobre 2024 à 21h29

A l’occasion des «Rendez-vous de l’histoire», qui se tiennent à Blois du 9 au 13 octobre 2024, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque ce jeudi 10 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

En 1961, le toujours souriant John Kennedy fait de la santé mentale l’une des priorités de son mandat présidentiel. Si beaucoup d’historiens ont souligné ses motivations personnelles pour expliquer cette décision, d’autres ont avancé à juste titre le développement de la psychiatrie aux Etats-Unis. Une décennie plus tard, et comme Woody Allen l’immortalisa dans Manhattan (1979), il était désormais de bon ton d’avoir un psychiatre à ses côtés dans la classe moyenne supérieure pour affronter les affres de l’existence. Soixante ans plus tard, la santé mentale n’est plus réservée à une élite fortunée et angoissée ; elle est devenue l’un des plus importants problèmes de santé publique dans le pays. A l’image des sportifs comme