Plus la potion à avaler est amère, plus la partition des éléments de langage est bien rabâchée. Ce sont cette fois-ci les dirigeants de la Sécurité sociale qui ont lancé l’attaque. Le directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), Thomas Fatôme, ancien conseiller santé et protection sociale de Nicolas Sarkozy, et sa directrice déléguée, Marguerite Cazeneuve, sont allés de plateau en plateau pour présenter une grande nouveauté, un rapport «Charges et produits de la Cnam pour 2026» de près de 300 pages détaillant 60 mesures pour réaliser des milliards d’économie pour la Sécu, en danger d’asphyxie dans les années à venir si l’on ne fait rien. Parmi celles-ci, un renforcement du contrôle et une mise sous tutelle des médecins prescrivant trop d’arrêts de travail…
Quelques jours plus tard, le 15 juillet, François Bayrou annonce le tour de vis sur les dépenses sociales dans ce qu’il appelle, toute honte bue, son moment de vérité, en enquillant réforme des affections de longue durée, hausse des franchises sur les médicaments, diminution de la prise en charge des indemnités journalières, avant d’asséner : «Nous devons mettre fin à la dérive» des arrêts de travail. Avec cet argument massue : «Les contrôles qui ont été exécutés sur les arrêts maladies de plus de 18 mois ont montré que pour 50 % d’entre eux, ces arrêts de travail n’étaient plus justifiés.»
Billet
Le 26 juillet, dans le Monde, Catherine Vautrin renchérit : «Cette année est celle