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Libération
Fin de vie

Atteinte d’un cancer, Françoise Hardy souhaite «partir le plus vite possible»

Dans une interview accordée à «Paris Match», la chanteuse, favorable à l’aide à la fin de vie, revient sur son long combat contre le cancer et son souhait de partir de façon rapide et indolore.
Françoise Hardy souffre du cancer depuis vingt ans. (Phototheque Lecoeuvre /Collection ChristopheL. AFP)
publié le 14 décembre 2023 à 14h57

Elle demande la fin du «cauchemar». Dans un long entretien avec Paris Match publié ce jeudi 14 décembre, Françoise Hardy évoque son combat, long de vingt ans, contre le cancer et son désir de mourir. A l’approche de ses 80 ans, elle demande à l’hebdomadaire de lui souhaiter de «partir bientôt et de façon rapide, sans de trop grosses épreuves, comme l’impossibilité de respirer». Une idée qu’elle inclut même dans ses projets, qu’elle résume par «partir dans l’autre dimension le plus tôt, le plus vite et le moins douloureusement possible».

La chanteuse souffre du cancer, d’abord du système lymphatique pendant une dizaine d’années, et après une rémission et un retour dans les studios en 2018, elle a été diagnostiquée d’un cancer du larynx en 2019. Des épreuves qui affectent grandement son état physique et moral. «C’est un cauchemar», résume l’interprète de Message personnel. «Depuis mes dernières et récentes radiothérapies, je vais mal car mon œil droit voit tout très flou et est douloureux. Ma narine du même côté est tout le temps bouchée. La bouche et l’arrière-gorge sont encore plus asséchées.» En conséquence de cela et de ses difficultés de mobilité, la chanteuse se voit privée de plusieurs activités qu’elle affectionnait, comme la lecture et la télévision, lui laissant «peu» de plaisirs, comme suivre des débats.

Par ailleurs, «la maladie détruit le mental», explique-t-elle, ajoutant que les radiothérapies détériorent sa «mémoire de trop de choses». Celle qui s’était déjà exprimée en faveur de l’aide à la fin de vie – une loi devrait être présentée à ce sujet début 2024 – auparavant avait déjà répété sur les ondes de RTL en 2021 qu’«à partir d’un certain moment où il y a beaucoup trop de souffrance et où il n’y a aucun espoir, il faut abréger les souffrances», avant d’affirmer sa volonté de demander de l’aide pour mourir. Une cause qui avait déjà fait son entrée dans la vie de la chanteuse, qui avait raconté sa complicité dans l’euthanasie de sa mère dans ce même entretien, alors que cette dernière souffrait de la maladie de Charcot. «Ça a été un confort extraordinaire», estimait-elle.