Une banderole de la CGT est accrochée aux grilles de l’hôpital de Lannion (Côtes-d’Armor), sur les hauteurs de la ville : «Des moyens pour soigner», réclame-t-elle depuis des mois. Ces dernières semaines, l’établissement a d’autres soucis : il est aux prises avec un important cluster, qui a touché jusque-là 79 personnes, notamment au sein du service de médecine interne, ainsi que celui de soins de suite et réadaptation pour personnes âgées. Huit patients, âgés et souffrant de comorbidités, sont décédés. Tous présentaient pourtant des tests négatifs au Covid-19, mais des prélèvements effectués post-mortem ont révélé qu’ils étaient atteints d’une souche mutante du virus. Ce «variant breton», plus difficile à détecter, a été placé sous surveillance, a annoncé lundi soir la Direction générale de la santé.
Une situation qui n’a pas découragé Marilyne de venir à sa consultation ce mercredi, malgré quelques craintes. «Je n’ai pas déprogrammé, parce que c’est déjà dur d’avoir un rendez-vous», explique la quadra. Denis aussi vient «par obligation», pour accompagner son fils diabétique. Il s’en serait bien passé : «Même en temps normal, on n’aime pas venir ici, on a des a priori, dit-il. Mais c’est là que sont les spécialistes.» «L’hôpital a mauvaise réputation, surtout les urgences», décrypte Lorene, qui n’est pa