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Libération
Chronique «Aux petits soins»

Au ministère de la Santé, les drôles de parcours des directeurs de cabinet

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En attendant la nomination des derniers membres du gouvernement, petit retour sur les choix des directeurs de cabinet des ministres de la Santé, qui en disent long sur l’incohérence des politiques ministérielles.
Georges-François Leclerc lors de la passation de pouvoir au ministère de la Santé entre Olivier Dussopt et Catherine Vautrin. (Bruno Levy/Divergence)
publié le 6 février 2024 à 7h14

Faut-il y voir simplement une habitude à la française sur la carrière de nos hauts fonctionnaires ? Dans le monde de la santé, les nominations de Georges-François Leclerc au poste de directeur de cabinet de la ministre Catherine Vautrin, et quelques jours plus tard de Yann Bubien comme adjoint – mais aussi, semble-t-il, comme futur directeur de cabinet de la ministre déléguée à la Santé –, sont néanmoins symptomatiques de la trajectoire de ces hauts fonctionnaires qui poursuivent leurs carrières quelles que soient leurs réussites – ou leurs échecs – à leurs postes précédents.

Commençons par Georges-François Leclerc. L’homme est réputé avoir de la poigne. Et des convictions. C’est un préfet. Directeur de cabinet de 2007 à 2009 de Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, il va contribuer à l’élaboration et à l’adoption de la loi HPST (hôpital, patients, santé, et territoires), loi qui a certes créé les agences régionales de santé (ARS), mais qui va réformer l’hôpital public, l’entraînant dans une pente catastrophique. Petit retour en arrière pour nous souvenir du refrain qui présidait alors à la loi : «L’hôpital a besoin d’un patron.» L’histoire a retenu que c’est lors d’un déplacement à Neufchateau (Vosges),