Au Parc des expositions de Dreux (Eure-et-Loir), transformé en centre de vaccination, le défi était de taille : 1 001 doses du vaccin Pfizer administrées en une journée, dans l’une des régions les plus dépourvues de médecins de France. «Oui, nous manquons de généralistes, mais je n’ai eu aucun problème à en recruter pour le centre», assure Christine Picard, coordinatrice du centre, directrice adjointe du Centre hospitalier Victor-Jousselin de Dreux, et adjointe au maire. Dimanche, ils n’étaient que trois sur le terrain, avec parmi eux, le docteur Fichet, retraité et ancien chef du service pneumologie de l’hôpital. Mais l’objectif du week-end a été largement atteint : 4 500 injections sur tout le département en vingt-quatre heures – réalisées à Chartres, Dreux, Châteaudun et Epernon – contre 1 700 habituellement. Une prouesse dans un territoire «où la démographie médicale est alarmante», selon Denis Gelez, délégué départemental de l’agence régionale de santé (ARS).
La région Centre-Val-de-Loire est considérée comme un désert médical, avec une moyenne de 73 médecins généralistes pour 100 000 habitants, d’après l’ARS. Au sein de la région, le département d’Eure-et-Loir arrive dernier du classement, avec à peine 60 médecins généralistes pour 100 000 habitants. Au total, 258 médecins généralistes y sont toujours en activité, la majorité d’entre eux (61,60%) ayant plus de 55 ans. Ce qui laisse présager une dégradation de la situation, causée par de futurs départs à la