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Reportage

Dans le Gard, la recette gagnante pour éradiquer le désert médical du Vigan

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Dans la commune isolée du sud-est de la France, un élu, un généraliste et un géographe ont uni leurs forces et leurs carnets d’adresses pour contrer la lente mais sûre dégradation de l’offre de santé.
Le médecin Antoine Brun d’Arre, 65 ans, dans son cabinet au sein de la maison de santé du Vigan (Gard) le 24 octobre. (David Richard/Libération)
publié le 11 novembre 2024 à 17h09

A quoi tient un désert médical ? Au Vigan, commune de quelque 4 000 habitants, l’une des deux sous-préfectures du Gard, au pied des Causses et au bout des Cévennes, il y a tous les ingrédients pour que ce territoire soit un vide médical parfait : isolement, nombre élevé de personnes âgées, endroit perdu aux paysages saisissants mais d’accès difficile, routes sinueuses, peu d’activités culturelles et entre soixante et quatre-vingt-dix minutes pour se rendre au choix à Montpellier ou à Nîmes. Bref, le pays viganais cochait toutes les cases pour être catalogué «désert médical», comme il y en a de plus en plus sur notre territoire. Le sujet sera d’ailleurs à l’agenda parlementaire mercredi 13 novembre : à l’Assemblée, le député Guillaume Garot (PS) présentera un point d’étape avant une proposition de loi transpartisane réclamant notamment une régulation de l’installation des médecins quand, à la chambre haute, le sénateur Bruno Rojouan (LR) dévoilera un rapport sur les déserts médicaux.

Et pourtant, ô miracle, en termes