A quoi tient un désert médical ? Au Vigan, commune de quelque 4 000 habitants, l’une des deux sous-préfectures du Gard, au pied des Causses et au bout des Cévennes, il y a tous les ingrédients pour que ce territoire soit un vide médical parfait : isolement, nombre élevé de personnes âgées, endroit perdu aux paysages saisissants mais d’accès difficile, routes sinueuses, peu d’activités culturelles et entre soixante et quatre-vingt-dix minutes pour se rendre au choix à Montpellier ou à Nîmes. Bref, le pays viganais cochait toutes les cases pour être catalogué «désert médical», comme il y en a de plus en plus sur notre territoire. Le sujet sera d’ailleurs à l’agenda parlementaire mercredi 13 novembre : à l’Assemblée, le député Guillaume Garot (PS) présentera un point d’étape avant une proposition de loi transpartisane réclamant notamment une régulation de l’installation des médecins quand, à la chambre haute, le sénateur Bruno Rojouan (LR) dévoilera un rapport sur les déserts médicaux.
Reportage
Dans le Gard, la recette gagnante pour éradiquer le désert médical du Vigan
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Le médecin Antoine Brun d’Arre, 65 ans, dans son cabinet au sein de la maison de santé du Vigan (Gard) le 24 octobre. (David Richard/Libération)
par Eric Favereau
publié le 11 novembre 2024 à 17h09
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