L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé jeudi sa crainte que la multiplication de cas de grippe aviaire (H5N1) chez les mammifères aide le virus à se propager «plus facilement» à l’espèce humaine. L’année dernière, 21 millions de volailles ont été abattues en France. Cela représente plus d’un milliard d’euros de pertes. Libération fait le point avec Brigitte Autran, immunologiste et directrice du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) et Thierry Lefrançois, docteur vétérinaire, également membre de ce conseil scientifique.
Détecté chez vingt-six espèces
L’influenza aviaire, aussi appelée grippe aviaire, est une infection virale «sévère et hautement contagieuse», causée par le virus H5N1. Elle affecte les oiseaux domestiques et sauvages, et plus rarement certains mammifères en contact avec ces derniers, détaille le dernier avis du Covars, remis au gouvernement le 8 juin.
L’OMS a jugé le sous-type H5N1 «préoccupant» après la mort d’un enfant au Cambodge en février. L’agence sanitaire des Nations unies signale également une recrudescence de cas en Amérique du Sud, accompagnée de contagions de plus en plus nombreuses de mammifères. Le virus a été détecté chez vingt-six espèces à travers le monde dont les visons d’élevage, les phoque