Ses mots-clés sont «confiance» et «responsabilité». Depuis son entrée en fonction le 20 juillet, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, use à l’envi du premier pour galvaniser les hospitaliers, faire oublier aux pharmaciens les traumatismes liés aux pénuries de médicaments, obtenir des médecins qu’ils jouent plus collectif pour répondre aux attentes des Français. En appelle au second pour rappeler chaque acteur à ses devoirs, y compris envers les contribuables. Cela «infuse», estime l’ex-directeur de cabinet d’Elisabeth Borne, qui, sachant le progrès «fragile», reste sur ses gardes. Entretien.
L’an dernier, à la même époque, la France faisait face à une triple épidémie (Covid, grippe, bronchiolite). Qu’en est-il aujourd’hui ?
A ce stade, la France ne connaît pas de triple épidémie, et la tension sur notre système de santé est moins forte qu’en 2022. La très bonne nouvelle, c’est le succès de la vaccination contre le Covid. On compte un million de vaccinations supplémentaires par rapport à l’an passé, avec un total de 3,8 millions de doses injectées, à 75 % à destination des personnes fragiles. Concernant la grippe, on n’est pas encore entré dans l’épidémie, donc il faut rester prudent. D’autant qu’il y a une certaine lassitude au vacc