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«Autant le voile je suis contre, autant la charlotte m’indiffère» : la laïcité décoiffe à l’hôpital

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Le guide de la laïcité à l’hôpital édité cette année par le collège de déontologie de l’AP-HP range pour la première fois clairement le port de la charlotte hors les blocs opératoires au nombre des «comportements fautifs». Une précision dont certains praticiens hospitaliers se seraient bien passés.
Paris, le 6 avril 2021. Hôpital Saint-Louis. Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Service de réanimation du professeur Elie Azoulay, chef du service. (Albert Facelly/Libération)
publié le 8 décembre 2023 à 6h00

Les atteintes à la laïcité à l’école agitent régulièrement l’opinion, et l’hôpital n’y échappe pas, décidé à monter des murs contre les «dérives». Ce vendredi 8 décembre, profitant de l’anniversaire le lendemain de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) entend clarifier ce que recouvre l’obligation de neutralité religieuse imposée aux soignants. Prenant acte que l’énoncé des grands principes pouvait être, au quotidien, «source d’interrogations, d’incertitude voire d’erreur» pour les soignants, le collège de déontologie du groupement hospitalier francilien désigné référent laïcité depuis 2021, a décidé de répertorier précisément les comportements prohibés. Pour la première fois cette année, le guide de la laïcité qu’il publie énumère les pratiques à proscrire au sein des établissements de santé. La plupart ne font pas débat au sein des services hospitaliers, comme le refus de soins discriminatoires, des prières publiques ou du port ostensible de signes religieux.

«Je me suis retrouvé démuni»

En revanche, la décision de l’AP-HP de ranger clairement dans les «comportements fau