Les atteintes à la laïcité à l’école agitent régulièrement l’opinion, et l’hôpital n’y échappe pas, décidé à monter des murs contre les «dérives». Ce vendredi 8 décembre, profitant de l’anniversaire le lendemain de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) entend clarifier ce que recouvre l’obligation de neutralité religieuse imposée aux soignants. Prenant acte que l’énoncé des grands principes pouvait être, au quotidien, «source d’interrogations, d’incertitude voire d’erreur» pour les soignants, le collège de déontologie du groupement hospitalier francilien désigné référent laïcité depuis 2021, a décidé de répertorier précisément les comportements prohibés. Pour la première fois cette année, le guide de la laïcité qu’il publie énumère les pratiques à proscrire au sein des établissements de santé. La plupart ne font pas débat au sein des services hospitaliers, comme le refus de soins discriminatoires, des prières publiques ou du port ostensible de signes religieux.
«Je me suis retrouvé démuni»
En revanche, la décision de l’AP-HP de ranger clairement dans les «comportements fau