D’ordinaire, lorsqu’un fait divers survient dans le monde de la psychiatrie, c’est la plupart du temps l’histoire d’un malade qui agresse un soignant. Et c’est l’emballement assuré, médias comme politiques argumentant sur la dangerosité supposée des personnes schizophrènes. Là, cela fut presque l’inverse. Un homme est mort sur un brancard, aux urgences psychiatriques du CHU de Toulouse. Il s’est donné la mort. De lassitude. De trop attendre. «Le 14 février, un patient concerné par un trouble bipolaire a mis fin à ses jours, après être resté dix jours sur un brancard de consultation, faute de places pour une hospitalisation», a dénoncé, très en colère, Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Union nationale des familles et amis de personnes malades ou handicapées psychiques (Unafam). «Il était comme stocké là», ont observé Isabelle, déléguée SUD, et Sébastien, CGT, dans la Dépêche du Midi. «Par manque de places, les patients restent ainsi aux urgences. Normalement, ils ne devraient rester là que quelques heures mais, le plus souvent, cela dure deux ou trois jours voire davantage.»
On ne sait pour autant rien de plus de ce patient : ni son nom, ni son histoire, ni les raisons de son hospitalisation. Dix jours ainsi, enfermé dans un petit espace, dans u