Soyez prudent, nous y sommes. Avec sa moyenne de 1 900 morts – dont 300 supplémentaires par rapport aux autres jours de l’année – le 3 janvier est le «jour le plus meurtrier» de l’année, selon les chiffres de l’Insee publiés en octobre. Mais pourquoi diable une hausse de 19 % de morts spécifiquement ce jour-ci ? D’après l’étude qui a été menée entre 2004 et 2023, ce pic pourrait «en partie» s’expliquer par le désir communément partagé de passer les fêtes de fin d’année «avec des proches ainsi que celui d’atteindre une nouvelle année». La mort des personnes en fin de vie pourrait ainsi être retardée de quelques jours ou semaines.
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Cette année pourrait néanmoins s’avérer un peu moins fatale pour deux raisons. Déjà car le 3 janvier ne tombe pas un mardi, jour le plus meurtrier de la semaine d’après l’Insee, mais un vendredi – toutefois classé deuxième à égalité avec le lundi. Aussi parce que déjà en 2023, 35 900 personnes de moins qu’en 2022 sont mortes – même si le nombre de morts en 2023 est resté supérieur de 4 % au niveau prépandémique de 2019 en raison du vieillissement de la population et d’une progression moins rapide de l’espérance de vie.
Les autres pics du calendrier
Davantage que le 3 janvier, ce sont les périodes automnales et hivernales qui sont particulièrement propices aux derniers soupirs. Entre le 31 octobre et le 18 avril, leur nombre quotidien est supérieur à la moyenne. Passé cette date et pendant tous les beaux jours, l’écart de mortalité est négatif, avec le 15 août comme jour le moins meurtrier de l’année – en moyenne 1 410 décès. Notons toutefois que pour les personnes âgées entre 1 jour et 29 ans seulement, la courbe s’inverse : l’été est bien plus funeste.
Autre date clé relevée dans l’étude : le jour de son anniversaire. Cette journée est celle où on a le plus de risques de mourir, 6,3 % de plus exactement que les autres jours. Parmi les hypothèses avancées, il y a celle liée à des excès (alcool, fatigue due à la fête…) à l’origine d’une augmentation des accidents de la route, de chutes ou d’accidents cardiovasculaires le jour J.
Ce «syndrome de l’anniversaire» a également été constaté dans d’autres pays comme la Suisse ou les Etats-Unis. Cette date symbolique serait également de nature à exacerber chez certaines personnes un sentiment de tristesse ou de solitude. Au Japon, le risque de suicide augmente ainsi le jour de son anniversaire, rapporte l’Insee dans une étude publiée courant 2024. Vivement le 15 août.