Menu
Libération
Interview

Bilan des urgences après l’été: «On a limité la casse mais on a toujours un énorme problème de lits»

Article réservé aux abonnés
Pour le professeur Louis Soulat, vice-président du Samu-Urgences de France, chef du service des urgences du CHU de Rennes et responsable du Samu 35, le filtrage des demandes de soins par le 15 a permis de maintenir l’hôpital à flot mais a mis sous pression les opérateurs de régulation.
Un assistant de régulation médicale (ARM) au centre d’accueil et de régulation à Toulouse, le 11 juillet. (Valentine C/AFP)
publié le 25 août 2022 à 16h32

Pas de drame, mais des inquiétudes persistantes. Grâce aux mesures prises début juillet suite à la mission flash pilotée par François Braun, président de Samu-Urgences de France avant son entrée au gouvernement – à commencer par le filtrage des demandes de soin via le 15 –, les urgences hospitalières ont «limité la casse» cet été, admet aujourd’hui le professeur Louis Soulat, vice-président du syndicat professionnel. Au prix d’un report de tension sur les centres de régulation du Samu qu’il invite à renforcer au plus vite. Surtout, selon le chef du service d’urgences du CHU de Rennes, la rentrée s’annonce à haut risque pour les services d’urgence hospitalière si le gouvernement ne reconduit pas le 15 septembre les dispositions prises pour passer l’été.

Après une enquête auprès de 330 services d’urgences hospitalières, Samu-Urgences de France dénonçait début août une situation «excessivement critique». Une appréciation trop pessimiste ?

On a effectivement évité la catastrophe. Les mesures prises pour réguler les passages, et notamment l’appel à la population de